dimanche 20 mars 2011

Spécial St Joseph : Fête de son anniv.

Le 19 Mars, journée spéciale pendant le carême ; une grande solennité qui a été célébré avec faste dans le diocèse de Goma. C’est en cette fête que notre évêque a célébré aussi son 15 ème anniversaire épiscopale. La messe a commencé à 9h00 et s’est terminé à 11h00’ en la paroisse Notre Dame du Mont Carmel. L’Evêque lui-même a présidée cette Eucharistie entourés ‘un grand nombre de prêtres et des fidèles, venus de tous les coins du diocèse. Dans son homélie, le Pasteur du diocèse de Goma a rappelé aux fidèles les grandes vertus du glorieux Saint Joseph.

C’est également à cause de ses vertus, et particulièrement de son obéissance, que Saint Joseph bénéficia de l’apparition des anges. Ainsi, pour expliquer le retour de l’exil en Égypte, Ludolphe se référant à Saint Rémi, estime que l’apparition de l’Ange à Joseph pendant qu’il dormait a un sens mystique : “Il signifie que ceux qui ne sont pas troublés par l’amour des choses d’ici-bas et les préoccupations des affaires du siècle méritent de jouir de la vision des anges. Joseph, donc, se levant (voilà la promptitude dans l’obéissance) prit l’Enfant (voilà la sollicitude paternelle) et la Mère (voilà l’époux obséquieux, attentif), et commença à retourner dans la terre d’Israël. Ils partent tous trois et traversent le désert par où ils étaient venus.”
Après les grandes lignes sur la vie de Saint Joseph, l’Evêque a raconté l’histoire de sa vocation,  jusqu’à l’épiscopat. En tout ceci, je crois et j’affirme que c’est la main du Seigneur qui m’a conduit et qui me conduit jusqu’aujourd’hui. « Comme votre pasteur je vous demande de prier pour moi pour que je puisse rester fidèle à la mission que le Seigneur m’a confiée ».

jeudi 10 mars 2011

En savoir plus sur notre jeune diocèse cinquantenaire

EN SAVOIR PLUS SUR L’HISTORIQUE DE NOTRE DIOCESE
Le diocèse de Goma se situe à l’Est de la République démocratique du Congo dans la province du Nord Kivu, situé à environ 1 500 mètres d'altitude dans la vallée du Rift. La province partage ses frontières avec l’Uganda et le Ruanda. Goma est le Chef-lieu de la province du Nord-Kivu. La ville est bâtie en bordure et au nord du lac Kivu sur les anciennes coulées de lave issues de la chaîne volcanique des Virunga, et principalement sur celles du volcan Nyiragongo qui la domine de près de 2 000 mètres à 20 km plus au nord. Aujourd’hui la ville compte près de 1.000.000 d’habitants, elle se situe  
au nord du Lac Kivu, à la frontière avec le Rwanda.  De l'autre côté de la frontière se trouve sa ville "jumelle" : Gisenyi. Actuellement, les habitants de ces deux villes se côtoient sans problèmes, la grande barrière est ouverte à toutes les heures. Il n’y a plus de tracasserie frontalière du moins pour ceux qui sont ordre avec leurs pièces d’identité.
L’année passée 2010, notre diocèse a célébré son cinquantenaire. Le diocèse a commencé en 1880 avec la mission de Tanganyika comme provincialat. Le démembrement de cette mission donna naissance au vicariat apostolique du Haut Congo. En 1895, Mgr Roelens fut désigné vicaire Apostolique de cette immense circonscription dont l’étendu allait du Lac Moero jusqu’au lac Edouard, couvrant une superficie des actuels Diocèses : Kilwa-Kasenga, Kalemie-Kirungu, Kasongo, Uvira, Bukavu et Goma.
En 1906, Mgr Auguste Léopold Huys ouvre le premier poste de mission à Nyangezi puis à Katana en 1910. Lulenga, actuel Rugari en 1911, Kitalaga, acteul Bobandana en 1912. Ngueshe après la première guerre mondiale, Kabare en 1922 et Mungombe en 1928. En 1952, le vicariat Apostolique du Kivu fut à son tour démembré dans sa parie Sud-ouest. Le 30 Juin  1959 le Vicariat Apostolique de Bukavu fut emporté dans sa partie Nord-Ouest qui fut érigé en circonscription autonome, ce fut le vicariat de Goma.
Le diocèse de Goma fut alors érigé canoniquement le 10 Novembre 1959. Le premier Mars 1960, Mgr Joseph Busimba fut nommé sacré premier Evêque du diocèse de Goma. Il prit comme devise : « Nous avons cru en l’amour ». Il est mort en 1973. Mgr Faustin Ngabu le succéda en prenant comme devise : « Que tous soient Un ». C’est ce dernier qui conduisit le diocèse jusqu’au cinquantenaire ; et le thème qu’il choisit pour ce jubilé fut : « L’Unité dans l’amour ». Ayant atteint l’âge requis pour l’éméritat, Mgr Faustin présenta sa démission que le Saint Père le Pape Benoit XVI accueilli en nommant comme nouvel Evêque du diocèse de Goma son Excellence Mgr Théophile Kaboy Ruboneka. Que Dieu soit loué pour ce nouveau pastreur qui, d’une façon particulière aime les jeunes.
Dans cette célébration du Jubilé diocésain, tous les fidèles ont professé que Dieu est vraiment présent dans l’histoire de son peuple et particulièrement dans l’histoire de notre diocèse, il a cheminé avec nous à travers les hauts et les bas, à travers les guerres de tous genres, à travers les différentes éruptions volcaniques ; en tout nous avons vu le doigt de Dieu. (Ex 20, 1-3 ; 5, 1-7 ; Lv 25, 1-34 ; Rm 5, 1-5 ; 1Co 13 ; Lc 4, 18-19 ; 1Jn 4, 16 ; 1Jn 17, 21).

dimanche 6 mars 2011

CALENDRIER ANNUEL DES ACTIVITES DES JEUNES

CALENDRIER ANNUEL DES ACTIVITES DES JEUNES
Les enfants du Groupe Kizito-Anuarité font leurs premières promesses dans l'Eglise Notre Dame du Mont carmel. Dès leur jeune âge, ils s'engagent à servir le Seigneur, quelle chance pour l'Eglise?
Comme toute structure qui se respecte, la pastorale diocésaine a un calendrier propre qui lui permet de bien fonctionner tout en laissant aussi un temps et un espace aux pastorales paroissiales de bien fonctionner. Ce calendrier a été tracé de commun accord avec tous les responsables paroissiaux des jeunes. Une pastorale pleine de vitalité et de dynamisme.

Date
Activités de l’année 2011
Lieu
23/01
Réunion du comité élargie
Maison des jeunes
12/02
Conférence-débat
Lycée Amani
19/02
Réunion des responsables des MAC
Maison des Jeunes
17-18/03
Formation des évangélisateurs
Maison des Jeunes
25-26/03
Campagne d’évangélisation dans les Paroisses

27/03
Récollection des jeunes
Collège Mwanga
16-17/04
Journées mondiale des Jeunes « JMJ »
Bombandana
29/05
Réunion des responsables du MAC pour la préparation de la JMEA
Maison des Jeunes
21-22/05
Visite de la coordination à Kitchanga

4-5/06
Weekend de formation des responsables des jeunes
Paroisse de Saké
19/06
Journée Mondiale de l’Enfant Africain (JMEA)
Maison des Jeunes
3/07
Récollection des jeunes
Collège Mwanga
9-10/07
Visite de la coordination à Masisi

15-17/07
Formation des responsables
Centre Maria Mama

Conférence débat télévisée de quelques trois jeunes

4/09
Récollection des Jeunes
Collège Mwanga
12-13/11
Visite de la coordination à Mweso

3-4/12
Weekend de formation des responsables
Paroisse de
 Rusthuru
18/12

Récollection des Jeunes
Collège Mwanga


vendredi 4 mars 2011

Les orientations pastorales des jeunes


Le Révérend Père Pierre Thaddée M'Baï est membre de l'Ordre des Carmes Déchaux, actuellement il est vicaire dans la Paroisse Notre Dame du Carmel. Depuis trois ans, il a été nommé par l'Evêque comme aumônier diocésain des jeunes, aumônier diocésain de la communauté de l'Emmanuel. Le Père Pierre Thaddée est très engagé et très attentif aux problèmes des jeunes. Dans les lignes qui suivent, il nous livre les grandes lignes pour l'orientation de sa pastoral


« Un regard nouveau pour une destinée nouvelle: Nouveau choix et Nouvelle mentalité ».
Chers frères et sœurs,
Notre vie ressemble à un train qui passe, d’une gare à une autre; il passe prenant et déposant les passagers qui sont prêts. Les plus rapides s’embarquent et continuent leur périple, chacun dans sa direction. La pastorale diocésaine des jeunes est aussi entrée dans ce rythme. Lequel ?
C’est celui de l’ère de la communication. Cette ère nous incite à multiplier des réseaux où circulent messages et personnes. Même au pleine midi  de la crise des sociétés et des religions, les chrétiens doivent poursuivre l’effort de participer à la construction  et aux orientations de leurs milieux et de leur temps ; ils doivent garder le souci de se maintenir comme un des pôles de référence pour la nation. C’est dans ce cadre que la pastorale des jeunes se veut toujours un cadre d’accompagnement et de soutien des jeunes.
                Aujourd’hui  nous vous présentons le deuxième numéro de notre bulletin. Dans ce numéro nous vous présentons la vision globale de la pastorale des jeunes pour cette année pastorale 2010-2011. ce bulletin permet à
chacun de repérer comment, modestement, nous sommes visibles et présents dans notre société, dans nos localités et dans l’Eglise, comment nous essayons d’entretenir la flamme de la foi tout en respectant la liberté des femmes et des hommes d’aujourd’hui. Raison pour laquelle, cette année, la pastorale veut orienter les jeunes vers l’approfondissement de leur vie sacramentelle, mais aussi orienter le regard des jeunes vers un avenir meilleurs où eux-mêmes doivent se sentir responsables.
C’est notre façon d’entretenir le dialogue avec nos milieux, avec nos paroisses.
Cependant ce bulletin est souvent en retard par manque des moyens financiers. D’où, nous sollicitons votre implication pour mieux tenir ce bulletin qui est pour nous l’un des moyens de former et d’informer les jeunes.
En même temps, nous vous présentons sincèrement nos vœux les meilleurs pour cette nouvelle année 2011. Que la grâce du Seigneur vous accompagne en tout.

L’orientation pastorale des jeunes pour 2011 
 Enracinés et fondés en Christ, affermis dans la foi (col 2, 7)
Ce thème a été voulu et choisit par sa sainteté le Pape Benoît XVI pour orienter les jeunes durant cette année pour les JMJ de Madrid en Espagne. Durant cette année, sa Sainteté veut que les jeunes approfondissent leur vie des sacrements en partant des fiches pédagogiques qu’il propose pour la circonstance. En plus, il veut que la catéchèse sacramentelle soit accompagnée de l’étude de la vie de certains saints comme : Sainte Thérèse d’Avila, Saint Jean de la Croix, Saint  Ignace de Loyola, Saint François Xavier, Ste Rose de Lima…Pour ce faire, l’ensemble de la lettre aux Colossiens sera le fil conducteur de notre préparation aux JMJ.
Dans notre diocèse, les jeunes ont choisit comme lieu de pèlerinage, la paroisse de Bobandana pour le dimanche des rameaux prochain. Le programme pour ce grand jour vous est proposé à la page précédente. Nous demandons 1500 FC pour participer à cette manifestation. Cependant, notons que cette rencontre se veut une grande veillée et un pèlerinage de confiance pour tous les jeunes. Prières, chants de louange et d’adoration,  méditation et partage de la parole de Dieu, catéchèse sur les sacrements sont au rendez-vous. Tous les jeunes y sont invités.
L’orientation sociale: Un regard nouveau pour une destinée nouvelle: Nouveau choix et Nouvelle mentalité
                Ce thème a été choisi par les jeunes en fonction de l’actualité de notre pays pour cette année 2011. Cette dernière se veut une année électorale où tous sont appelés à choisir des nouveaux gouvernants. Les jeunes ont été inspirés par la lettre de sont Excellence Monseigneur l’Evêque et par la vision globale de l’Eglise particulière de la R.D.C quant aux enjeux électoraux pour cette année.
                Raison pour laquelle la pastorale des jeunes veut former et informer les jeunes en matière des enjeux électoraux pour qu’ils ne se laissent pas dévier de l’essentiel, car l’avenir du pays dépend largement du choix que nous aurons fait. Le présent et l’avenir de notre société ne sont pas l’apanage d’un groupe ou d’un parti politique quelconque, c’est une affaire de tous, d’où les jeunes sont invités à relever leurs têtes pour choisir un avenir plus beau qu’avant. Durant cette année, certains thèmes sont choisis pour animer des conférences débat : « La jeunesse face aux enjeux électoraux » ; « Meilleurs choix, meilleur avenir ».
                Ces thèmes ne portent en eux aucune ambition politique pour soutenir tel ou tel parti politique. Mais plutôt pour éclairer les jeunes selon la vocation prophétique de l’Eglise. Que les jeunes sous la conduite de leurs aumôniers paroissiaux fassent des débats dans leurs quartiers et des animations pour être mieux éclairés sur la situation sociopolitique de leur patrie. Tel est le souci de la pastorale des jeunes

Pastorale diocésaine des jeunes

La femme congolaise : pour quel avenir ?

Tout le monde le sait. Le 8mars de chaque année c'est la Journée Mondiale de la Femme. Liliane MOSEKA, étudiante en droit et coordinatrice diocésaine des jeunes de Goma, nous livre ici une réflexion à ce sujet. Elle se questionne sans fausse honte et sans détour sur l'avenir de la femme congolaise.

Depuis la nuit de temps, la femme du monde entier en général et celle de la R.D.C en particulier, a été et demeure objet de mépris, de moquerie, de violences sous toutes ses formes. Qu’elles soient domestiques (coups et blessures, les injures,…) c.à.d. provenant de son propre foyer, pour ne pas citer sa belle famille ; ou ex-domo c.à.d. de toute la société (en l’occurrence les violences sexuelles définies et réprimées par les nouvelles lois n° 018 et 019 du 20 Juillet 2006) ; ces violences et  autres mauvais traitements créent dans la psychologie de la femme un sentiment d’infériorité, de sous-estimation ; bref de dépendance totale sur tous les plans qui constituent la personnalité même de l’être humain.
En effet, il est vrai que la société africaine regorge certaines vertus comme celle du respect de la femme envers son mari, la dignité de la femme dans son habillement, la solidarité clanique (qui est un élément caractérisant le continent d’Afrique par rapport aux 5restants). Néanmoins, l’on ne peut se voiler de vue et oublier certaines médiocres coutumes comme le sororat, le fait de combattre la veuve à la mort de l’ époux pendant tout le temps de deuil, l’excision qui est un rite consistant à l’ablation du clitoris pour qu’une fille ou une femme ne sente plus le désir d’un homme comme quoi elle doit rester fidèle, l’interdiction de consommer certains aliments tel que le poulet, les œufs, le fait de ne pas prendre parole dans l’assemblée des hommes et même dans son foyer quand le mari (chef du ménage) parle ; pour ne citer que celles-ci qui ont réduit la femme à un bien propre du mari. Celui-ci ayant le droit de propriété sur « sa femme » et par conséquent jouit de tous les trois attributs qui en découlent (jus utendi, jus fruendi et jus abutendi).    
   A côté de ces coutumes que nous n’hésitons pas de qualifier de « contra legem » il y a lieu de faire une analyse beaucoup plus objective de certaines de celles citées ci haut qui, paraissent à première vue bonnes.
Ainsi, nous sommes d’accord que la femme doit du respect à son mari, ce qui n’est que logique qu’on respecte celui qu’on aime. Cependant, non seulement que le respect doit être réciproque comme l’est d’ailleurs l’amour mais également nous ne saurions  supporter l’’exagération dans ce type de respect qui mène très souvent à une soumission purement aveugle et hypocrite. Ceci d’autant plus que la femme se sent lésée par un tel agissement mais ne sait pas auprès de qui le dénoncé car la société qui l’entoure prend ce comportement comme logique et licite. Soulevons en passant, dans ce sens, la consommation du mariage dans le foyer.
  L’on constate, en effet, que la femme congolaise à « mille bras » passe toute sa journée si pas dans un marché sous un soleil accablant avec un capital de rien du tout, alors elle se retrouve au-dessus des sacs de braise, d’haricots,…entassés dans un camion plein à craquer. Et, comme si cela, ne suffisait pas, sans quelconque préparation par l’époux qui, soit sous l’effet d’un verre pris de trop soit de la fatigue encaissée pendant le jour en passant de porte à porte pour déposer une demande d’emploi, celui-ci vient se rabattre sur cette dernière, fatiguée à mort, sans son avis préalable ou même contre son avis. Et, de ces unions non consenties en découlent des grossesses indésirables avec toutes les conséquences néfastes sur la vie quotidienne.
Premièrement sur le plan familial Où le fœtus dans le sien d’une mère qui ne l’aime pas du tout ne cesse de subir des tortures et menaces d’avortement ce qui joue sur sa constitution psychique et même physique ; les médecins en connaissent d’avantage. Si  tout de même par chance il arrive à naitre il entre dans  les cas des naissances indésirables. Ces naissances indésirables, non planifiées, perturbent l’économie familiale : l’éducation  morale qu’intellectuelle sera remise en question; la malnutrition sera la bien venue car il y aura déjà déséquilibre dans les provisions budgétaires  familiales; bref tout le climat familial est modifié.
En second, cet exemple familial qui semble être un problème privé est aussi cependant, un problème public dans le sens où, comme dit ci-haut, un enfant qui a échappé bel à un avortement forcé de la part de sa mère qui ne l’aime pas du tout, sort du sein de celle-ci avec une potentialité criminelle forte et qui risque de se matérialiser quand il découvrira en grandissant, par certaines injures de sa mère, qu’il est un enfant « non agrata ». Comprenons donc que cette rébellion ne sera pas seulement vécue dans le cadre de sa famille mais également dans toute la société. Aussi, des enfants mal nourris, mal soignés, mal vêtus ne trouvent-ils pas asile dans la rue où ils ont pour casseroles les poches des passants peu attentionnés et pour garder robe les friperies des mamans distraites. Ce genre d’enfants deviennent donc une charge pour leurs voisins et pour toute la société ; comme qui dirait «… et Dieu créa les voisins… ».
      Dans cette même optique de la famille entant que base d’éducation, d’épanouissement et d’orientation des enfants ; il s’observe une discrimination entre les enfants filles et les enfants garçons quand bien même la constitution du 18 Février 2006 à son article 14 lutte contre toute forme de discrimination à l’égard de la femme. Ainsi donc, les jeunes garçons sont privilégiés par rapport aux jeunes filles quant à ce qui est de leur instruction. Mais aussi, toutes les autres formations comme l’apprentissage d’informatique, de conduire les véhicules… sont  plus souvent exclues pour les jeunes filles auxquelles on ne laisse que la couture et dans certains cas la formation en art culinaire. Ce n’est pas mal savoir coudre et faire des recettes mais est-ce cela suffit-il ? Est-ce  ce n’est pas là une façon de limiter les capacités des jeunes filles et femmes à certains métiers seulement ?
       Toute fois, à côté de ces quelques exemples qui ne représentent pas totalement l’arsenal des problèmes et des violations des droits de la femme mais qui, cependant, peuvent constituer de grandes bases invisibles de ces grands maux visibles qui entourent les femmes congolaises ; il y a lieu de constater avec amertume la grande passivité qu’affichent la majeur partie des femmes quant à la définition et l’orientation de leur avenir.
      Ne voyons-nous pas des jeunes filles à l’âge mature c.à.d. avec une capacité de réflexion mais qui dissipent l’argent leur donner pour la prime scolaire ou les frais académiques à des fins inutiles en préférant aller passer leurs journées dans des salons de beauté pour  uniquement plaire aux hommes. Et plus encore dans des universités nous les rencontrons qui sillonnent les couloirs au lieu de rester suivre les cours, ne sachant pas qu’elles sont bienheureuses, elles  pour qui les parents ont pris conscience de donner égale chance aux garçons comme aux filles.
        En effet, derrière cette passivité se cache l’idée qu’il y a quelqu’un, un potentiel mari, qui  étudie et prépare donc la vie pour elles. Cette idée très classique constitue un manque de responsabilité et à la longue un frein au développement car, quelqu’un à qui on a empiété un pied ne peut jamais, dans les mêmes conditions, courir aussi vite que celui qui a encore ses deux pieds.
De même un foyer, où tous les parents travaillent, a une garantie d’émerger rapidement que là où un seul (le mari) travaille.
Il est donc question en ces termes de conscientiser les femmes en général et plus particulièrement les jeunes filles de se lancer de tout leur cœur, pour ne pas dire de toute leur âme dans la recherche de leur émancipation surtout sur l’aspect mental car tous les autres aspects en dépendent : que cela soit la considération sociale pour l’égalité dans les droits, devant la loi, et pourquoi pas le respect dans le foyer. Somme toute, ceux qui disent « on fait d’une femme ce qu’elle veut qu’on fasse d’elle » n’ont pas tellement tort car, chaque femme possède en elle le potentiel de devenir plus que ce qu’elle est pour marquer son époque, devenir une source de bénédiction pour sa famille et pour la société toute entière